[25 novembre, tôt le matin]
=> Retours des RuinesMatinale, c'est vrai. Cependant, Faëryl se levait rarement si tôt le matin. Un réveil aux aurores qui ne gâchait pas pour autant sa bonne humeur naturelle, il n'y avait que ses yeux peut être, soulignés par de légères cernes qui laissaient deviner son manque de sommeil. La jeune femme venait donc de quitter l'auberge, sa chambre s'était révélée modeste mais chaleureuse, pas très isolée en revanche, bien qu'il fallait avouer que les ronflements alentours n'étaient pas à eux seuls les responsables de son anxiété. En effet, le sorcier qu'elle avait rencontré auparavant occupait ses pensées, Faëryl avait perdu sa trace et le regrettait amèrement, le problème était ce
quelque chose qu'elle ne parvenait pas à déterminer, une sensation dérangeante qui était née depuis sa rencontre aux ruines, et qui n'avait cessé de grandir depuis.
*Pourquoi les traits de son visage me semblent-ils si familiers ?*
La jeune femme s'interrogeait, se torturait l'esprit même, sans pour autant trouver de réponses qui la satisfassent réellement. Elle avançait d'une démarche légère, mais assurée, malgré le fait qu'elle ne sache pas encore où ses pas la mèneraient et à vrai dire, c'était bien le dernier de ses soucis pour l'instant ! Son arrêt à l'auberge lui avait permit de faire sa toilette et de se changer, si bien que la prêtresse portait une des robes qu'elle avait l'habitude de mettre pour se balader, en meilleur état que la veille c'est certain, tout en répandant autour d'elle un agréable parfum. La jeune femme traversa de nombreuses ruelles, dans sa méditation profonde, au point de se retrouver hébété devant quelques culs-de-sac, contrainte de faire demi-tour.
*Il me rappelle mon père...* finit-elle par songer.
Mais pourquoi ? Les choses prenaient peu à peu forme dans son esprit, elle s'arrêtait sur certaines de ses idées, plus ou moins rationnelles, qu'elle tentait d'approfondir. Finalement, dans son habituelle foi excessive, la jeune femme eu recours aux prières, qu'elle susurra de sa voix enchanteresse.
"Hecate, déesse de la Lune, protectrice des sorciers... aide-moi à résoudre ce mystère"Ironie du sort, c'est à ce moment précis qu'un petit groupe d'individus s'approchèrent d'elle avec une expression malsaine clairement définit par les traits de leur visage. C'était une coïncidence, dévotion inébranlable... Faëryl distingua trois hommes, a priori normaux, ils dégageaient cela dit une forte odeur d'alcool et de sueur. Qu'allait-il se passer à présent ? La sorcière observa les trois bandits, car ils avaient effectivement l'air de bandits dans ces vêtements usés taillés dans un tissu épais noircit et déchiré par endroit, quoiqu'il en soit le regard que leur lança l'apprentie sorcière eu pour effet de susciter chez eux de l'étonnement. Elle ne hurlait pas, ni ne s'affolait ni ne fuyait, elle resta là. Cette jeune femme, semblait vouloir leur venir en aide ? Au moins à cet instant, ses préoccupations s'apaisaient. Sincèrement bienveillante, elle s'écria naïvement :
"Vous vous sentez mal ? Vous avez besoin d'aide ?"
La réaction des trois hommes fut immédiate, ils éclatèrent de rire, se tordant grossièrement, tandis que la jeune femme s'empourprait inconsciemment. Les bandits se montrèrent alors plus entreprenant, s'approchant de la jeune femme, braillant des obscénités, indécents, alors que celle-ci tentait des les raisonner sans recourir à la violence. D'ailleurs, l'aura qu'elle dégageait parvint à calmer le moins malveillant du trio qui finit par prendre son partit, voulant calmer l'ardeur de ses compagnons ingrats. Elle se retrouvait une fois de plus confronter à un dilemme...
*Que faire... ?*