Percepteur [21 octobre 07]

Comme tous les mois, un Garde de la Ville descendait, en ce matin brumeux et froid d'automne, l'Avenue des Boutiques, où il devait récolter les impôts et payer les salaires.
Garde depuis peu, celui-ci ne cessait de se remettre en tête le fonctionnement de ce qu'il devait faire. Collecter et payer.
En fait, il stressait.
Ses pas le menèrent aux Parfums de l'Infini, dont le fumet se répandait dans presque tout le quartier.
Il frappa à la porte.

[Comment on fait si normalement on est absent? On répond quand même?]

[je crois que c'est marqué dans le règlement: les commerçant ont le droit d'être en même temps dans leur boutique et dans un autre lieu ]

[Ha, oups

L'hiver approchait et Lündra rentrait ses plantes à l'intérieur pour éviter qu'elles gèlent quand soudain elle entendit frapper à la porte.
Elle posa sur le sol terreux de sa boutique le pot qu'elle transportait, s'essuya rapidement les mains à son tablier et vint ouvrir.
Un grand courant d'air froid vint lui rosir les joues tandis qu'elle invitait l'homme à entrer.
Il avait l'allure d'un soldat, il se tenait droit et arborait fièrement les emblèmes de Tarì. Que vient-il faire ici en tenu militaire?
L'elfe fronça d'abord les sourcils avant de se ressaisir et de demander avec un léger sourire:
"Puis je vous aider Monsieur?"

"Puis je vous aider Monsieur?"
Il faisait bon à l'intérieur! Et les plantes étaient bien arrangées, ça sentait bon la fleurette bondissante et l'engrais pétillant.
"Bonjour, ma dame. Je viens récolter les impôts, et aussi vous payer le salaire versé par le Conseil des Peuples."
Tout en parlant, il leva le casque de son armure, l'enleva et fit l'esquisse d'une courbette, accompagnée d'un joli moulinet du poignet.
Il releva son buste ( ce qui, au passage, fit grincer ses vertèbres) et attendit que la commerçante lui réponde quelque chose.

"Bonjour, ma dame. Je viens récolter les impôts, et aussi vous payer le salaire versé par le Conseil des Peuples."
Mais bien sur!
Le garde s'incina quelque peu et Lündra en fit de même avant de se relever et de fouiller dans la bourse accrochée à sa ceinture. Elle en sortit le montant requis qu'elle tendit au soldat.
" Tenez, j'espère que le compte y est" dit-elle, en jetant un coup d'oeil sur les pièces amoncellées dans sa main, pour vérifier si elle ne s'était pas trompée.

" Tenez, j'espère que le compte y est" dit-elle, en jetant un coup d'oeil sur les pièces amoncellées dans sa main, pour vérifier si elle ne s'était pas trompée.
Le garde prit les pièces et commença à les compter. Ca n'avait jamais été son fort, les mathématiques. Mais bon, il y arriverait.
Quelques dizaines de secondes plus tard, après avoir bien compté toutes ses pièces, il affirma à l'elfe, car oui, il avait entre-aperçu des oreilles pointues sous ses cheveux, que le compte était.
Et, à son grand désespoir et à celui de la commerçante, il dû recompter des pièces pour distribuer le salaire dû aux commerçants ce mois-ci.

Lorsque que Lündra versa l'argent dans la main du garde, celui ci se remit à compter, très méthodiquement puis il affirma qu'aucune pièces ne manquaient avant de recommencer à dénombrer la somme qu'il devait remettre à l'elfe.
Lündra attendait patiemment en songeant, amusée, que jamais elle n'aurait pensé faire autant de mathématiques dans sa boutique de fleuriste.
Enfin le garde lui remit l'argent qu'elle plaça dans sa bourse et cette dernière s'alourdit quelque peu. Alors elle le remercia et attendit qu'il decide de partir de son plein grès. Elle ne voulait pas le mettre à la porte, surtout qu'il n'était pas de mauvaise compagnie, bien qu'un peu froid et elle ne pouvait lui proposer d'acheter quoique ce soit, il travaillait et aurait surement refusé, alors elle ne fit rien.