Un oiseau chanta et un rayon de soleil vint peu à peu éclairé l'Elfe endormit. Mia ouvrit un œil et le referma. Elle resta un instant allongée, perdue dans ses pensées.
Combien de temps ai-je dormi? Le soleil est-il déjà haut dans le ciel? Je suppose, sinon il ne me couvrirait pas de ses rayons.
Le douce chaleur sur son visage la fit sourire.
Que c'est bon d'être reposé, d'avoir dormi dans un lit et de se sentir bien.
La jeune Elfe s'étira, puis se leva et observa la petite bâtisse. Elle hésita un instant, puis se résolut à trouver une chambre autre que celle de son amie. Elle ne lui avait pas demandé son avis et même si celle-ce ne s'en rendrait peut-être jamais compte, Mia ne voulait pas s'imposer. Elle prit donc ses affaires et partit en quête d'une auberge. Une vingtaine de minutes plus tard, elle poussait la porte d'un bois ancien et pénétrait dans une maison à la beauté époustouflante.
Les Elfe sylvains me surprendront toujours. Leurs demeures sont magnifiques.
La souveraine se sentait bien petite face à toute l'énergie que dégageait le lieu. Elle s'avança vers un comptoir et attendit. Une Elfe passa bientôt l'embrasure de la porte et avança d'un pas souple jusque vers elle. Un sourire au lèvre, elle lui demanda s'il elle voulait une chambre. Mia répondit à l'affirmative et demanda aussi s'il était possible de manger et de se laver. D'une voix douce l'hôte indiqua la salle d'eau de la main droite et l'avertit qu'elle n'avait qu'à demander lorsqu'elle voudrait manger. La souveraine la remercia et la suivit jusque dans sa nouvelle chambre. La pièce était bien éclairée grâce à de larges ouvertures dans la paroi de bois. Le lit double qui trônait au milieu de la salle était magnifiquement sculpté. À côté se trouvait une petite table de chevet, sculptée elle aussi. L'hôte laissa la souveraine seule juste après lui avoir indiqué le prix de la chambre. Mia lui sourit, puis se retourna et porta son attention sur le bois. Sur le lit, on pouvait voir une représentation de la Grande Bataille et sur la petite table une représentation d'une sorte de rituel semblait-il.
Peut-être celui du renouveau du printemps, je me renseignerai.
La souveraine continua l'inspection de la chambre en allant regarder par les fenêtres. Elle faillit tomber, tellement le choc était grand. Elle pouvait voir les arbres et leur feuillage, mais elle se trouvait juste un peu plus haut. De là, elle pouvait voir d'autre maison dans les arbres alentour, mais tous n'était pas aussi grand, c'est pour cela que le soleil passait.
Je n'ai jamais pu monté aussi haut! Serait-ce un aperçu de la magie des Elfes sylvains?
L'Elfe se reprit et alla scruter les autres ouvertures. À chaque fois le même spectacle se présentait à elle, si bien qu'elle fut prit de vertige. Elle alla s'assoir sur le lit et éclata de rire.
Ma pauvre, Elfe de la Nuit et prise de vertige, où va le monde!
La souveraine se calma, puis descendit et compta les marches.
40 marches... pour je ne sais combien de mettre, voilà un pouvoir bien étonnant et pratique.
Elle continua sa route, salua son hôte et sortir.
C'était le jour du marché, les rues fourmillaient de gens et les commerçants haranguaient la foule. Mia se creusa un chemin et arriva devant l'étalage d'un tailleur. Elle jeta un regard sur ses vêtements et poussa un profond soupir. Son pantalon était déchira par endroit et tout était sale.
Une vrai mendiante...
L'Elfe la regarda d'un air sceptique et méfiant. La souveraine ne s'en soucia pas et demanda d'un ton aimable ce qu'il avait en stock. Prudemment il sortit quelques articles. Mia en choisit quelques uns, le paya et son visage se détendit. Elle le salua et retourna à l'auberge. Sans même remonter dans sa chambre, elle prit la direction de la salle d'eau. Après un bon bain, elle se sentit à nouveau propre et fraîche. Elle choisit une des robes qu'elle avait acheté et l'enfila. La douceur du tissu contre sa peau la combla d'aise.
Voilà longtemps que je n'ai plus porter quelque chose de semblable.
La guerre l'avait forcé à revêtir d'autres vêtements. Elle jeta ses vieux habits et remonta avec le reste de ses achats qu'elle posa sur son lit. Elle ouvrit les fenêtres pour aérer la pièce et revient vers le lit. Son sac gisait non loin, ainsi que ses armes, mais à son cou pendait toujours l'amulette de l'air.
Que vais-je en faire? Je pensais demander conseille à Zelda, mais impossible de la trouver. Bon, je vais y réfléchir. Mais pendant que je prends du bon temps, les Terres sont à feu et à sang.
Un douleur la prit soudainement au ventre, comme un écho à ses idée.
Non, je ne vous oublie pas...
Elle s'assit et attendit que la douleur cesse. Mettant le mal sous le coup de la faim, Mia descendit et demanda quand le repas serait près. Son hôte lui répondit qu'il ne restait que quelques minutes à attendre. La souveraine décida de rester pour éventuellement entrer en discussion, mais l'Elfe ne semblait pas avoir les mêmes envies. Le repas se déroula dans le silence absolu. Après cela, Mia ressortit à la recherche d'informations sur son amie. Les quelques bribes qu'elle put récolter et rassembler semblait que Zelda n'était pas passé bien loin il y a peu, mais qu'elle était accompagné par un groupe de sorcier. La souveraine se motiva et rentra à l'auberge.
Zelda, je ne vais pas te laisser entre leurs mains!
Elle paya l'Elfe et alla chercher ses affaires. Elle enleva ses affaires de son vieux sacs, fit un tri et les rangea dans le nouveau sac qu'elle s'était acheté le matin même. Prête à reprendre la route, elle remit son sabre dans son dos, attacha son carquois et son arc à son sac, puis partit. En quittant l'auberge, l'Elfe la salua.
"Au revoir dame Mia, que les étoiles veillent sur vous!"
La souveraine se retourna, surprise et vit le sourire respectueux de son hôte.
"Oui, je vous ai tout de suite reconnu, malgré vos vêtements déchirés. Désolée de ne pas vous avoir parlé pendant le repas, je me sentais mal à l'aise."
"N'ayez crainte, je ne vous en veux pas, je comprends. Au revoir, je prierai la lune et le soleil pour vous."
Son visage s'illumina. Mia tourna les talons et reprit sa route.