Voyage itinérant

[10 novembre, matinée]

Après avoir parcouru durant presque quatre jours un long voyage depuis les souterrains où il avait quitté ses amis, et après une halte à Hîthgaer, Fravel avait enfin pu dénicher un navire qui mettait les voiles pour l'île d'Asha. Cela faisait à orlsent un jour et une nuit qu'il était à bord, naviguant péniblement vers l'île de ses ancêtres. En effet, le but de son périple était de visiter les tombes de sa famille. Le jeune moine était également persuadé que sa présence n'était pas requise auprès de ses amis, et l'idée du voyage vers Asha s'était brutalement imposée à lui. Il traversa le pont du navire jusqu'au gouvernail, où se tenait debout, bien droit, un homme costaud, à la barbe taillée en pointe.

Combien de temps mettrons-nous pour atteindre l'île?

Nous accosterons ce soir sur la côte, me répondit-il d'un air peu amène. Le marin n'avait pas l'air d'apprécier les religieux, au vu du regard qu'il portait sur la croix d'argent qui pendait au cou de Fravel.

Rassuré, il traversa à nouveau le pont dans l'autre sens, et arrivé à la poupe du navire, s'accorda enfin un moment de repos. La matinée avançait rapidement, la lumière éclairait à présent la côte lointaine que l'on pouvait aperçevoir à l'horizon, et pas un seul nuage ne venait troubler le ciel bleu pâle. Tout allait bien, du moins pour le moment.

[Tu voudras que je fasse jouer un PNJ pour éviter que tu t'ennuies ou tu préfères attendre l'arrivée d'Artnëos ? (qui ne va pas aller à Asha tout de suite)]

[Eh bien j'attends l'arrivée d'Artnëos alors]

[Ok, je vais essayer de me dépêcher alors^^]

[10 novembre, soirée]

Le soleil commençait sa descente vers l'horizon, lorsque le navire accosta au port. Un marin lui adressa un signe de tête, et le jeune elfe descendit du navire avec un seul sac, qui contenait quelques vêtements ainsi qu'une arme.

Il commençait à faire froid, et l'obscurité gagnait peu à peu du terrain. Il décida qu'il paierait pour ce soir une chambre dans une auberge, et qu'il dormirait à la belle étoile ensuite. Après avoir déambulé pendant un moment dans le village côtier, Fravel dénicha une petite auberge bon marché et convenable. Avant de fermer les rideaux de sa chambre, il observa le lointain soleil écarlate, et le jeune moine pressentit qu'il n'était pas sur Asha par simple hasard, mais bien que son destin l'y avait amené en vue d'un objectif précis. Une vision lui emplit alors les yeux, et il vit un visage inonder ses pensées, fortuitement. Sans en être conscient, il s'endirmit alors d'un lourd sommeil sans rêve.

[J'essaierai de venir ce week-end^^]

[OK, je t'attends!]

[16 novembre, 18h04]

Les navires accostèrent dans le port principal d'Asha deux jours après leur départ d'Hîthgaer. Beaucoup de sorciers commençaient à avoir le mal de mer, aussi l'armée mit pied à terre rapidement, bien que celle-ci n'était constituée qu'en partie de sorciers. A leur arrivée, Artnëos et les autres lieutenants furent accueillis par Norita Estelen, qui se disait être le chef des troupes de l'île. Avant d'aller à la résidence, le général demanda à ce que quatre gardes suivent constamment Bedwyr, puis il laissa Funiska, Zach et Oldy se charger du déchargement des navires. Il monta donc les rues de la cité portuaire avec Norita, Kahei et Satamo pour rejoindre le gouverneur, Vusil, un des plus anciens amis d'Evans. Lorsqu'ils entrèrent dans le salon, Vusil était debout, face à une immense baie vitrée donnant sur le port. De là, on pouvait voir Hîthgaer lors des jours de beau temps. Artnëos, Kahei et Satamo enlevèrent leur cape et leurs gants avant de s'asseoir autour de la table basse, où Vusil les rejoignit bientôt.
- Sire Dablord, dit Norita sur le seuil de la porte, je retourne au port m'occuper des navires que vous avez amenés. Savez-vous s'ils doivent repartir bientôt ?
- Pas avant le mois prochain.
Le capitaine s'inclina puis sortit. Vusil se pencha pour attraper la bouteille de vin et en servit aux trois autres hommes.
- Ca va bientôt faire un mois que je n'ai pas revu ton frère, Artnëos, commença le gouverneur. J'espère qu'il se porte mieux qu'Arcane, Bran et Rallen. J'ai récemment appris leur mort. Nathanaël se montre donc si cruel ?
- En fait, seul Rallen est mort à cause de lui. Il est tombé dans une embuscade avec les troupes postées aux frontières quand il a voulu nous venir en aide, à Calfalas. Kahei, continua-t-il en désignant l'homme à sa gauche, était son second, avec un autre sorcier, un certain Diboan Onòra. Il est parti avec Evans en direction du Nord, dans la contrée des elfes sylvains. D'ailleurs, si tu as reçu nos missives, tu dois savoir que Kahei est à présent le Souverain officiel. Evans a l'intention de capturer la Souveraine des elfes sylvains - qui est aussi partie avec lui - par l'intermédiaire de Kahei et de façon officielle. Bref, c'est compliqué.
- Et l'autre Souveraine, celle des elfes de la nuit ? La dernière fois que je l'ai vue, c'était dans la forêt de l'île, avec Evans.
- On n'a aucune nouvelle d'elle. Elle a complètement disparu des Terres Oubliées. Son armée s'est volatilisée, elle aussi. En fait, la seule menace qu'il nous reste actuellement, c'est Nathanaël. Si Nathanaël est affaibli, son armée de soldats de feu est affaiblie, et il ne lui reste que les sorciers fidèles pour le soutenir. Il a dû en récupérer à Calfalas, mais beaucoup se sont faits à Evans.
- A propos, j'ai appris que Zelda lui avait coupé l'oreille ?
- Oui, dans les sous-sols du palais. Il est devenu furieux. Enfin, quand il s'en est remis. Il est resté une journée entière au lit. Ensuite, quand il s'est levé, il est parti au volcan des Brumes et a, d'après ce que je sais, torturé Zelda. Tu savais qu'Eileen lui a arraché les ongles quand elle était attachée au poteau ? s'exclama-t-il en riant.
- Qui est Eileen ?
- Une elfe de la nuit. Je l'ai rencontrée à Calfalas quand vous étiez venus ici. C'est elle qui a tué Tardeck Bloone, le pirate qui dirigeait Thorerd après la première chute de Calfalas.
- Toi tu as assisté à la mort de Tardeck, et moi j'ai assisté à la mort de Faldio. Evans lui a planté son épée dans le ventre, et ensuite on a lâché le corps au-dessus des falaises. Les oiseaux ont dû avoir à manger pendant une bonne semaine avec ce qu'il y avait là-dedans ! Au fait, quand Evans doit-il arriver ?
- Dans une dizaine de jours, je crois. En attendant, puisque je n'ai rien à faire, je vais m'occuper de Nathan, son fils. Après tout, je suis son oncle ! Bon, je vais aller me reposer. Tu as dû garder une chambre pour moi, non ?
- Corridor Est, troisième porte à droite. Vue sur la ville. J'espère que ça te va, j'ai dû réserver la meilleure chambre pour Evans. Heureusement que c'est un lit deux places !
- A propos, si tu croises un moine elfe sylvain, amène-le dans une chambre de la résidence. Evans souhaitait se marier au volcan des Brumes mais il n'a pas eu le temps avec tout ce qui s'est passé.
- Je vais voir ce que je peux faire. Si tu as besoin de quelque chose, ma chambre est en face de la tienne.
Artnëos reposa son verre, se leva et sortit du salon en direction de sa chambre...



[Voilà de quoi faire un bon rappel à tout le monde !

Fravel, à toi^^ (et n'oublie qu'il faut que tu combles 6 jours dans ton RP puisque tu n'en es qu'au 10 novembre. )]

[16 novembre, tard dans la soirée]

Fravel aperçut en contrebas le village qu'il avait quitté quelques jours plus tôt. Il était moulu, et n'attendait plus que de pouvoir s'étendre dans un lit véritable. Il s'arrêta aux abords d'un immense chêne qui surplombait la route. Il s'assit un instant pour ressasser les derniers événements avant de retourner au village.

Les trois premiers jours après avoir accosté sur l'île, il avait déambulé dans le village, tâchant d'acheter le matériel dont il avait besoin pour son expédition. Il désirait se rendre sur la tombe de son maître défunt, qui se trouvait à plusieurs lieues du village portuaire. Il aviat donc acquis un nouveau bâton, des chausses confortables, un sac et des vêtements chauds. Il était parti en direction du tombeau le quatrième jour. La route avait été longue et pénible et, le soleil n'apparaissant pas entre les nuages, Fravel s'était emmitouflé dans les vêtements qu'il avait acheté. Il n'était arrivé à destination que le soir, lorsque le ciel se teintait de couleurs rougeoyantes, et que le jour avait déjà faibli de moitié.

La tombe se situait au sommet d'une colline qui s'élevait au milieu d'un vaste champ d'herbe verte. Les montagnes dominaient à l'horizon, et mis à part celles-ci, seules les herbes qui ondulaient doucement étaient visibles. Lorsque le jeune elfe approcha la colline, l'atmosphère changea brusquement. Alors tiède, l'air se rafraîchit soudainement. Les brins d'herbe cessèrent de trembler dans le vent, et même la brise sembla retenir son souffle. Un frisson parcourut l'échine de Fravel. Seuls le silence et l'immobilité régnaient à présent sur la colline. Pas un souffle, pas un son ne venait troubler cette pâle quiétude. Fravel se mit en marche d'un pas prudent, écoutant attentivement chaque signe qui pouvait annoncer un danger. Il grimpa lentement la colline, s'attendant à tout moment à découvrir la tombe de son maître. Enfin, il parvint au sommet. Elle était là, simple et sans décorations. Une simple croix de bois avait été plantée au bout d'un petit tertre de terre. L'air fraîchit encore. Alors, Fravel se rendit compte que toute la colline sentait la présence de son maître, que l'air sentait son maître. Une vague lueur fit alors trembloter l'espace devant lui. Une pâle image de son maître apparut alors, flottant dans les airs. La surprise clouait Fravel au sol. Il entrouvrit les lèvres, mais aucun son n'en sortit. Une voix, celle de son maître, retentit faiblement:
Qui va là? Qui ose troubler mon sommeil? Qui peut m'entendre?, ajouta-t-il dans un souffle.
Aussitôt qu'il eût entendu la voix de son maître, la peur du jeune moine se volatilisa, et il répondit, ému:
Maître? C'est moi.
L'air se troubla plus fortement.
Je vous reconnais... Fravel...?, fit la voix dans un murmure. Que...? Comment m'as-tu retrouvé? Qu'attends-tu de moi, qui ne suis plus que poussière dans le vent de la mort, et épave brisée, médiocre représentation dans ce monde?
Je... Je viens profiter une dernière fois de l'enseignement d'un mage. Je vous aiderai ensuite à regagner l'abîme du monde des morts.
La lueur faiblit, puis reprit consistance. La voix semblait soudain plus faible et plus lointaine.
Soit. Aide-moi à me délivrer des attaches qui m'entravent encore dans ce monde. Je te transmets tout mon savoir. Concentre-toi. Ecoute et vois. Apprends...
Fravel s'assit en tailleur face au fantôme de son maître, et s'apprêta à encaisser la somme de connaissances qu'il allait engranger. Des heures durant, il écouta avec attention les mots de son maître, les dernière paroles d'un mort. Lorsque ce fut fini, l'elfe fut pris d'un étourdissement. Que de sagesse il avait alors acquis! Il se prépara à délivrer son maître de ce monde, lorsque la voix du fantôme s'éleva dans les airs:
Attends... Je te mets en garde. Depuis ma mort, je peux discerner les fils tissés du temps, et je peux apercevoir le motif complexe qu'ils dessinent devant toi. Tu vas rencontrer quelqu'un de dangereux, quelqu'un de puissant, quelqu'un dont le destin de tes amis dépend. Tu devras alors faire un choix. Tâche de faire le bon. A présent, je t'offre ma bénédiction, et te souhaite de ne pas faillir au devoir qui est le tien.
Fravel reporta alors son attention sur les liens qui attachaient le fantôme sur Terre. Il les défit doucement, un à un. L'espace s'éclaira un instant, et Fravel distingua son maître tel qu'il avait été lors de son vivant. En un dernier sourire, son image se transforma en fumée, que la brise dissipa. Lorsqu'il était descendu de la colline, Fravel s'était allongé à même le sol, puis avait souri avant de s'endormir. Il avait donné la paix à son premier mort.

Fravel se remit alors en marche, laissa ses souvenirs se dissoudre lentement dans la brume de sa mémoire, puis descendit vers le village.

[Voilà! Comme ça, je dors et tu n'as plus qu'à me retrouver le lendemain, soit le 17 novembre!]

[Par contre, tu décris le lieu où ton perso dort comme un "village". Or, l'île d'Asha possède une véritable ville (où mes navires ont accosté) qui s'appelle simplement Asha. Donc on va dire qu'il y a d'autres villages sur l'île mais sans fortifications^^]


[17 novembre, 11h12]

Artnëos s'était levé assez tard ce jour-là. Depuis son départ de Thorerd, il n'avait pas beaucoup dormi et avait été constamment occupé par la gestion de l'armée et la mission que lui avait confiée son frère. Maintenant qu'il n'avait plus rien à faire d'urgent, il souhaitait se reposer le plus possible et reprendre des forces. La résidence dominait Asha. Des tours de garde, on pouvait voir du port au côté opposé de la ville, les portes. Les seules portes faisant la liaison d'Asha au reste de l'île. De ce fait, la ville était imprenable. C'était d'ailleurs la raison qui avait obligé tout d'abord les pirates à faire de la ville leur repaire et ensuite Evans et Artnëos à en faire leur nouvelle capitale.
Pour commencer sa journée, Artnëos avait décidé de faire un tour dans le port, accompagné des deux frères Syzoru. Kahei et Vusil étaient restés dans la résidence pour vérifier toute la gestion de l'île, Oldy avait souhaité parcourir celle-ci avec deux gardes, et enfin Zach et Norita avaient reçu l'ordre de se rendre dans tous les villages pour trouver le moine indispensable au mariage du Souverain officieux. L'île d'Asha était le seul endroit qui n'avait pas reçu une missive ordonnant la recherche du moine, car même si les autres contrées n'étaient pas administrées par les sorciers, on avait tout de même fait des recherches discrètement.
Artnëos, Satamo et Funiska discutaient en marchant de choses et d'autres, de leur arrivée sur l'île aux coutumes de ses plus anciens habitants. Ils inspectaient certains navires et on leur montrait les nouvelles inventions des marins.
- Funiska, commença Artnëos alors qu'ils descendaient d'un des vaisseaux, Evans devrait revenir dans une dizaine de jours. J'aimerais que vous preniez une centaine d'hommes avec vous et que vous attendiez à Hîthgaer son arrivée. Il aura besoin d'un navire et d'une escorte pour venir. D'ailleurs, il vaudra peut-être mieux pour vous que vous attendiez dans le navire si vous ne voulez pas recevoir des jets de pierre. Avec 10 000 hommes, on peut facilement contrôler une ville qui veut se révolter, mais avec 100 hommes c'est plus compliqué. Je préfèrerais vous revoir en vie.
Obéissant aussitôt aux ordres, Funiska les laissa pour aller réserver un navire. Ayant fini, Artnëos et Satamo retournèrent à la résidence pour manger avec les autres lieutenants. Le repas se passa tout à fait normalement jusqu'au dessert, le sujet de conversation revenant sans cesse étant l'arrivée du reste du gros de l'armée et surtout le nouveau Souverain officiel. Cependant, lorsqu'ils arrivèrent au dessert, quelqu'un frappa à la porte de la salle. Norita et Zach, qui n'étaient pas encore rentrés à la résidence, entrèrent, suivis par trois autres hommes : deux sorciers et un elfe. Les deux lieutenants s'inclinèrent puis Zach prit la parole.
- Artnëos, je pense que vous allez être content.
Il fit signe aux deux gardes de faire avancer l'elfe.
- Voici Fravel Vih'i Estothna. C'est un elfe sylvain. On l'a trouvé dans un village à une demi-heure de marche d'ici. Il n'a pas arrêté de répéter pendant tout le trajet qu'il était un moine et que c'était soi-disant une insulte de le traiter de la sorte.
- Fravel... répéta machinalement Artnëos pendant qu'il réfléchissait. Vous deux, lança-t-il en direction des gardes, laissez-nous. Fravel, voulez-vous bien vous joindre à nous ?
Artnëos n'avait posé la question que pour la forme. En fait, il ne lui laissait pas le choix. Alors que le moine s'asseyait en diagonale d'Artnëos, entre Kahei et Vusil, Zach et Norita rejoignirent leurs amis en bout de table.
- Alors Fravel, commença-t-il en se redressant sur sa chaise et en se tenant la tête avec sa main droite pendant qu'on servait du vin à l'elfe, que faites-vous sur l'île d'Asha ? J'imagine que ce n'est pas par hasard. Vous savez qu'on vous a beaucoup cherché ? Mon frère, le seigneur Dablord, s'est même imaginé que vous étiez avec ce pseudo-souverain de Nathanaël ! s'exclama-t-il en riant, suivi par tous les autres sorciers.

[Post-it pour moi :
Messager d'Aldae > 21 novembre, début d'après-midi]

[17 novembre, midi]

Fravel avait entendu frapper à la porte de sa chambre, dans l'auberge à laquelle il séjournait, aux alentours de midi. Il était en train de rédiger une lettre à l'intention de l'elfe qui l'avait remplacé à la tête de sa boutique d'instruments. Irrité, il avait ouvert la porte, et deux gardes plutôt costauds lui avaient demandé son nom. A peine en eût-il énoncé trois syllabes qu'il s'était fait happé au-dehors de sa chambre par deux grandes mains, et qu'il s'était retrouvé à avancer de force en direction d'Asha, la ville princpale de l'île. Après avoir demandé plusieurs fois quelle était la raison de cette escapade, dût-il plutôt dire de cet enlèvement on ne lui avait jeté qu'un bref mais pragmatique "La ferme!". Aussi avait-il entrepris de poser d'autres questions plus constructives, mais apparemment, les brutes qui l'avaient emmené ne semblaient pas du tout enclins à répondre à de quelconques questions. L'idée de se défendre avait, tout le long du voyage, traversé encore et encore l'esprit de Fravel; il se dit pourtant qu'agresser ces bélîtres ne servirait à rien avant d'avoir rencontré leur maître. Il était en effet évident que ces mécréants n'avaient pas assez de jugeote pour entreprendre quoi que ce fût de leur propre initiative. Ils arrivèrent en vue de la ville, et ses gardes conduisirent le moine dans la direction d'une immense demeure, de la surface d'un palais, et qui surplombait toute Asha. Elle semblait extrêmement bien protégée. On le fit entrer par d'énormes portes cinq fois plus hautes que lui, puis on le fit longer un labyrinthe de couloirs pour le faire entrer dans la salle à manger.
Des Sorciers... La race la plus belliqueuse qui vivait sur Terre. Certes point dénués d'intelligence, ils l'utilisaient à leurs propres fins, et passaient leur temps à guerroyer, accroître leur puissance et venger leurs affronts. Fravel ne se sentait guère à l'aise en leur compagnie.
Le Sorcier qui répondait au nom d'Artnëos l'interpella.
Fravel, voulez-vous bien vous joindre à nous ?
Fravel avait remarqué son intonation, non pas celle d'une demande, mais bien d'un ordre. Sentant qu'il n'avait guère le choix, il préféra s'y plier. Il s'assit, puis un servant versa le vin le plus écarlate qu'il eût jamais vu dans sa coupe. Sans y toucher, il répondit à Artnëos qui l'avai questionné:
Eh bien je suis sur cette île pour mon propre compte.
Lorsque Artnëos lui lança que le nouveau Souverain des Sorciers l'avait cru dans le camp du Souverain déchu, il apprit qu'Artnëos était le frère de feu sire Dablord. Il comprit alors qu'il le testait, et que lui, Fravel, ferait mieux d'énoncer une demi-vérité.
J'estime que je ne fais partie d'aucun camp, ou d'aucune tendance. Je me targue de n'avoir aucun maître, car je revendique ma liberté. Expliquez-moi donc pourquoi vous avez d'ailleurs donné l'ordre d'y attenter.
Au regard calculateur que posa sur lui Evans, Fravel sut qu'il n'était vraiment pas à l'aise en compagnie des Sorciers.

[Evans est à Aldae^^]


[17 novembre, 12h27]

Artnëos sourit et porta sa coupe de vin à sa bouche. Il but et demanda à ce que l'on serve le dessert.
- Est-ce mon genre de donner des ordres, Fravel ? lui demanda-t-il en reposant son verre. C'est simplement que l'on n'aime pas me voir en colère, alors on m'obéit et on fait en sorte que personne ne me dérange. Puisque vous estimez ne faire partie d'aucun camp, vous ne verrez aucun inconvénient à célébrer le mariage de mon frère dès la mi-décembre...
Il continua à sourire alors que l'on servait le gâteau.
- Hmmm, Kahei, voulez-vous bien expliquer à notre invité ce qu'il va devoir faire à cause de la situation ?
Le sorcier en question se trouvait à côté de Fravel, à deux places d'Artnëos de l'autre côté.
- Puis-je commencer par les présentations, sire ?
Artnëos lui fit signe de continuer.
- Je suis Kahei Morispa, le nouveau Souverain des sorciers. Enfin, officiellement. Le seigneur Dablord souhaitant capturer et faire assassiner dame Gil-Galen légalement, on a jugé préférable de changer de Souverain temporairement.
Alors que Fravel se levait, Vusil et Kahei mirent chacun une main sur son épaule pour le faire s'asseoir.
- Restez assis, s'il vous plait. Le problème, voyez-vous, c'est que vous connaissez nos projets, alors vous allez être obligé de rester enfermé dans votre chambre jusqu'au mariage du seigneur Dablord. Comprenez-nous, nous ne voulons pas que nos ennemis sachent nos intentions. On vous rendra votre liberté après le bûcher. Voilà, sire, j'ai terminé.
- Parfait, Kahei. Puisqu'il vous a déjà expliqué l'essentiel, je pense que vous coopèrerez. De cette manière, vous pourrez profiter autant que vous le voudrez des repas de la résidence.
Alors qu'Artnëos commençait à manger sa part de gâteau, il s'interrompit.
- Hmmm, j'oubliais. Avez-vous des questions concernant votre séjour d'environ deux mois ?

[17 novembre, midi]

Fravel commençait à pressentir le danger que représentait le fait de se trouver en compagnie des hautes sphères des Sorciers. Lorsqu'Artnëos lui demanda de célébrer la messe durant laquelle il unirait Evans Dablord, Fravel ne se risqua guère à parlementer, d'autant plus que le mariage n'avait pour lui nul lien avec la politique et la guerre.
Le jeune elfe inclina la tête:
Je consens à célébrer son mariage.
Artnëos lui sourit, mais ce sourire ne donnait guère de chaleur à ses yeux aussi froids que la glace. Puis il demanda à un de ses lieutenants de lui expliquer ce que lui, Fravel, devrait faire. Il se présenta comme le nouveau Souverain temporaire des Sorciers. Lorsqu'il annonça:"Le seigneur Dablord
souhaitant capturer et faire assassiner dame Gil-Galen légalement, on a
jugé préférable de changer de Souverain temporairement.", Fravel se leva, mû par un réflexe incontrôlable. Les deux Sorciers assis à côté de lui lui pressèrent les épaules pour le faire s'asseoir derechef.
- Restez assis, s'il vous
plait. Le problème, voyez-vous, c'est que vous connaissez nos projets,
alors vous allez être obligé de rester enfermé dans votre chambre
jusqu'au mariage du seigneur Dablord. Comprenez-nous, nous ne voulons
pas que nos ennemis sachent nos intentions. On vous rendra votre
liberté après le bûcher. Voilà, sire, j'ai terminé.
Il comprit qu'ils faisaient de lui leur prisonnier, et pour l'empêcher d'avertir la Souveraine des Elfes sylvains, et pour le forcer à célébrer le mariage d'Evans. Il n'avait jamais eu le choix, et tout ceci n'était que manipulation.
Il commençait à se dire que le mariage n'était que pour dans quelques jours, et qu'il serait certainement bientôt libre, lorsque ses espoirs s'envolèrent quand Artnëos ajouta:Hmmm, j'oubliais. Avez-vous des questions concernant votre séjour d'environ deux mois?
Fravel se leva alors à nouveau, et répondit d'un ton acerbe:Non, aucune!
Puis il sortit de la salle, encadré par deux gardes. Artnëos lança d'un ton amusé:Gardes, conduisez-le jusqu'à sa chambre.

[18 novembre, 00h01]

Lorsque la moitié de la nuit fut passée, Fravel se releva sans bruit d'entre les couvertures. Dans son sommeil, une décision s'était imposée à son esprit.
Il avait énormément réfléchi durant la journée. Il avait passé l'après-midi, puis la soirée à analyser sa situation sous tous les angles, et à imaginer maints plans et projets à mettre en oeuvre pour tenter de sortir de cette situation.
Après avoir été enfermé dans la chambre, il avait observé, noté, mémorisé tous les éléments qui composaient sa pièce à coucher. Richement décorée, d'amples tentures coulaient du plafond, si fines et si légères qu'on eût dit de l'air matériel. D'éclatantes dorures faisaient flamber le cadre du lit à baldaquin dressé au fond de la pièce, alors que de beaux draps de soie étaient disposés sur un matelas aussi moelleux que doux. Des fresques représentant des batailles épiques, mettant en scènes les héros régionaux ainsi que d’immenses et majestueux navires, étaient peintes d’une main de maître sur le plafond et les murs. Une longue table, traversant la pièce de part et d’autre, était chargée de fruits et friandises de toutes sortes, et pommes, poires, papayes, mangues, ananas côtoyaient chocolats, gâteaux au miel et sucreries. Partout on pouvait voir la richesse de l’ornementation, et les meubles mêmes étaient faits du bois de rose le plus fin.
Pourtant, à peine après avoir été projeté à l’intérieur de la pièce et avoir vu fermer devant lui les portes de sa chambre, le jeune moine avait tâché de détecter les traces des sortilèges qui pouvaient être dissimulés dans la pièce. En effet, tous les êtres, pourvu qu’ils soient dotés d’une certaine sensibilité, pouvaient détecter l’usage de la magie qui était ou avait été entreprise. Et les sortilèges foisonnaient : sortilège d’écoute, de vision, de fermeture, presque tous les objets portaient la marque du feu et empêchaient Fravel de sortir.
Techniquement, les elfes ont plus de mal à agir sur les sorts des Sorciers que sur les leurs. Le jeune moine espérait simplement que la magie ancienne serait assez puissante, et que lui-même était assez résistant pour encaisser son dû.
Il avait décidé de s’échapper. Il n’allait pas attendre de célébrer le mariage du souverain, usurpateur du trône, Evans Dablord pour pouvoir recouvrir sa liberté. Il savait qu’en retour il allait s’attirer la colère du Sorcier, mais peu importait à présent. De toute manière, après avoir entendu la façon dont s’était adressé Fravel à son hôte Artnëos, il n’était pas certain qu’il sortirait vivant de la cérémonie.

Il sortit son carnet, où étaient inscrits les quelques mots qu’il avait appris de la magie ancienne. Huit mots y étaient inscrits, dans l’ordre de puissance.

Après avoir soigneusement choisi son incantation, il se plaça face à la porte en position assise. Un lien luminescent verrouillait la porte. Fravel focalisa son attention sur ce dernier, visualisant sa structure et son élément. Il était évident qu’il était fait de feu. Il pointa lentement ses deux index sur la porte, inspira une dernière fois pendant un court instant. Instant qui lui sembla une éternité. Il relâcha son souffle en formant les deux mots : Ptrëo skol. Il les avait murmurés. Pourtant, un souffle traversa la pièce et le brisa le lien qui disparut. La porte s’ouvrit en grand. Un énorme fracas lui succéda lorsque le battant se détacha de ses gonds et se fracassa sur les dalles de marbre. L’ouverture béante mesurait plus de quatre mètres de hauteur. Fravel se releva et passa l’encadrement, tâchant de ne pas faire montre de la fatigue qui l’accablait soudain. Il trébucha. Il vit deux gardes, couverts de poussière, se relever à ses côtés. Il ne se sentit plus la force d’user d’un troisième mot.
Il avait appris à se battre avec son précédent maître, qui lui avait enseigné l’art de la joute à mains nues. Le moine s’inclina, son chapelet scintillant dans la nuit. Les gardes n’y firent attention, si bien qu’en une seconde, la main du prêtre s’était posée sur leur jugulaire. Ils s’effondrèrent dans le couloir. Fravel savait que son ennemi le plus dangereux, sans compter le Souverain des Sorciers, était présent dans la demeure. Aussi devrait-il faire le plus vite possible. Il se rendit compte que sa prison était située sur une longue échine caillouteuse, que le couloir longeait pour rejoindre le bâtiment principal. Il n’aurait pas le temps de se rendre à la porte principale, mais les fenêtres ne donnaient que sur une haute et vertigineuse falaise. Aussitôt, une idée folle éclata dans l’esprit de l’elfe. Si seulement… il passa la tête par une des fenêtres, puis entreprit d’y faire passer son corps tout entier. Il se tenait maintenant sur le bord de la fenêtre, face au vide. Il pouvait apercevoir la demeure principale beaucoup plus loin, presque à la même hauteur. Ce qu’il attendait surgit soudain. Il les avait déjà aperçus, depuis la ville, lorsqu’il avait été conduit jusqu’à Artnëos, et il s’était demandé combien ils étaient. Fravel avait appris que les aigles d’Asha pouvaient atteindre des tailles extraordinaires, bien plus grands que les aigles du continent. Un spécimen s’était laissé emporter au gré du vent, juste devant le moine émerveillé. Reprenant ses esprits, il entreprit de se concentrer pour tenter une chose qu’il aurait crue impossible si elle n’avait représenté le dernier espoir pour lui de s’enfuir. Il prononça un mot, qu’il offrit au vent : Fagowr.

L’aigle, accueillant le mot comme une charge, ce mot qui signifiait pour les arbres « volonté » et qui signifiait pour lui la suspension de sa liberté, prit un vent contraire et se posa sur un éperon rocheux en dessous de la fenêtre. Fravel sentit la force de la magie se nourrir petit à petit de sa vitalité, inexorable. Il sentit ses jambes défaillir, et se vit chuter dans le vide. Le vent siffla, et le jeune moine sentit les plumes de l’aigle sous ses doigts. Il avait réussi. Il avait imposé sa volonté à l’aigle, et volait maintenant sur son dos. Il s’éloignait de la demeure du chef de l’armée, frère du Souverain, Artnëos Dablord, et volait maintenant en direction de l’océan. Il sentit la force incroyable de l’aigle sous son corps, ses muscles qui battaient inlassablement pour le maintenir en l’air. Avant de perdre conscience, Fravel se demanda s’il serait mort avant d’avoir pu rejoindre le continent.

[Ca va te coûter cher. ]


[18 novembre, 00h07]

La journée avait passé rapidement, la remise en ordre de l'île leur prenant tout leur temps. En fin de soirée, comme à son habitude, Artnëos discutait avec les autres généraux dans le salon principal, buvant de vin de temps en temps et mangeant des grappes de raisins, habitude venant tout droit de leurs ancêtres, les romains, qu'ils n'avaient pas perdue. Cependant, la soirée n'allait pas être aussi calme que le général l'espérait. Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce pour aller se coucher, un énorme fracas se fit entendre dans l'aile secondaire de la résidence, tout comme la voix des soldats de garde. Sortant son épée, Artnëos fit signe aux autres de le suivre.
- Norita, fermez les portes de la ville. Zach, bouclez la résidence. Les autres, avec moi !
Sortant de la pièce en trombe, ils coururent vers la partie de la résidence réservée aux chambres. Le petit groupe des quelques dirigeants s'agrandit peu à peu jusqu'à compter une cinquantaine d'hommes à l'intérieur. Lorsqu'ils arrivèrent devant la chambre du prisonnier, la porte était à l'intérieur du couloir, par terre. Baissant les yeux, Artnëos s'aperçut que les deux gardes qui étaient chargés de surveiller Fravel pendant quelques heures étaient morts. Voyant une fenêtre ouverte, le sorcier s'en approcha pour localiser l'elfe, qui s'élançait vers le large à dos d'aigle.
- Oldy, fais préparer 10 navires pour un départ demain matin. Satamo, faites réveiller immédiatement 1 500 hommes. Vusil, envoyez un messager sur-le-champ à Hîthgaer. Ensuite, partez avec une centaine de gardes au bout de l'île. Choisissez un village au hasard et incendiez-le.
Alors que les hommes se dispersaient pour exécuter les hommes, Kahei rejoignit Artnëos à la fenêtre, qui rangeait son épée dans son fourreau.
- Voulez-vous que j'y aille, sire ?
- Non, vous êtes censé être le Souverain. Restez ici, j'irai moi-même. Si mon frère revient, dites-lui que je serai de retour rapidement. S'il n'est pas revenu, j'attendrai sur le bateau de Funiska. Réparez la porte et installez les sortilèges qu'il y avait dans la cellule de Nathanaël, à Calfalas. Il n'ira pas bien loin. S'il le faut, je remuerai ciel et terre pour le ramener ici. On l'a cherché suffisamment longtemps pour le perdre maintenant.

[mauvais perdant... ]

[Attends, je n'ai encore rien fait.
Et je n'ai pas perdu, il y a une centaine d'hommes à Hîthgaer qui le captureront dès qu'ils le verront. ]

[18 novembre, 06h43]

La nuit ne fut qu'une suite de longs préparatifs imprévus. On chargeait les navires d'armes et de vivres au cas où ils auraient à rester un moment sur la côte de Gilond. Artnëos avait passé plusieurs heures à regarder la mer à travers l'immense baie vitrée du salon, se retournant de temps en temps pour rajouter des traits sur la carte étalée sur une table. Satamo l'avait rejoint rapidement et l'aida à décider de la stratégie à adopter. Kahei avait été se coucher puisqu'il serait plus efficace le lendemain en étant reposé et, tout comme lui, Norita avait rejoint son lit puisqu'il était censé protéger la cité le jour et Zach la nuit. Ce dernier avait donc patrouillé dans les ruelles et sur les remparts tout la nuit. C'était une mesure de sécurité qui avait été renforcée depuis l'arrivée de l'armée ennemie dans la forêt. On avait d'ailleurs créer deux groupes de gardes qui se relayaient pour patrouiller dans la forêt. Quant à Oldy, il était resté sur le navire-amiral pour veiller à ce que les vaisseaux soient prêts à partir dès l'aube.
Lorsque l'heure arriva, Artnëos et Satamo rejoignirent le port en discutant de choses et d'autres, vérifiant qu'ils n'avaient rien oublié dans leurs équipements respectifs. On avait aussi emmené plusieurs chevaux à bord d'un navire conçu exprès pour, au cas où ils auraient à cavaler tout le pays pour retrouver le moine. La flotte quitta Asha vers sept heures, gardant le cap vers Gilond puisque Hîthgaer était déjà surveillé par Funiska Syzoru. Lorsqu'ils arriveraient en vue de la côté, un des navires quitterait le groupe pour informer le lieutenant de ce qu'il s'était passé.
- Et c'est parti pour plus de deux jours de mer, commenta Artnëos sur le pont, les cheveux dans le vent, alors qu'ils étaient partis depuis une dizaine de minutes. Si Evans n'en avait pas besoin, je le tuerais de mes mains. Comme si on n'avait que ça à faire que de se lancer à la poursuite d'un aigle et d'un moine inoffensif.
- Pas si inoffensif que cela, apparemment, répondit Satamo, juste à côté, appuyé sur le bord. Il a quand même tué deux hommes seul et sans arme, ce qui n'était pas le cas de ses adversaires. Ca me rappelle dame Gil-Galen. Comme vous le savez, il y a deux semaines, je commandais le détachement qui s'était rendu au volcan des Brumes. On avait pour ordre d'attacher la souveraine à un poteau en plein soleil. Si elle n'avait pas eu ses liens, on serait tous morts. Sire Lamitì était avec nous le temps que votre frère nous rejoigne. S'il n'avait pas été là, on aurait sûrement eu du mal à la maîtriser. En même temps, on n'avait jamais eu à garder de prisonnier avec autant de pouvoir.
- Bientôt, il y aura pire. On aura du temps pour nous, de vraies vacances, et en ne faisant rien on aura tout.
- J'espère tout de même qu'Evans a un plan efficace en tête. Il y a des menaces partout qu'on n'arrive pas à contrôler. Qu'un moine s'enfuie d'un cité fortifiée, c'est quand même inquiétant. A ce ryhme-là, on sera assiégés dans une semaine !
- Il n'ira pas bien loin, ne vous inquiétez pas. De toute façon, j'ai l'amulette...
Se rappelant soudain qu'il avait bien une amulette autour du cou, il comprit que ça pouvait sûrement leur servir. La sortant d'en-dessous sa tunique, il la pointa vers l'océan, qui dirigea bientôt les vagues dans la direction où ils allaient.
- A cette vitesse-là, il a beau être à dos d'aigle, on le rattrapera rapidement. Dites aux rameurs d'aller plus vite.
Oldy, qui s'était tenu en retrait jusqu'à présent, acquiesça et descendit l'escalier qui conduisait à la cale. Il remonta rapidement et, imitant les deux autres sorciers en s'appuyant sur la rambarde du navire, il montra du doigt l'horizon.
- On sera là-bas dans une journée.

[mouai... un sorcier qui utilise l'amulette de l'eau... c'est un peu gros...]

[Un sorcier normal, c'est impossible, sauf qu'Artnëos n'est plus un sorcier normal à proprement parler. Tu n'as qu'à relire les RP précédents.

Et puis dans le genre "c'est un peu gros", tu devrais te taire : un animal qui t'indique le chemin ! Et puis quoi encore ?!]

[je suis en communion avec la nature! ]

(Tu parles de quel animal? J'ai dû zapper le rp... )

(Ben moi aussi... Enfin bon c'est vrai que de toute façon s'échapper à dos d'aigle n'était pas le summum de l'humilité non plus... Quoique...)

[... surtout que si Artnëos utilise l'amulette de l'eau, c'est parce qu'il y a une raison valable qui a même été citée dans un message officiel.

Nath', c'est normal que tu ne saches pas de quel animal je parle, tu n'étais pas là quand Mia a fait les RP en question. C'est juste avant que vous vous rencontriez sur les plaines étendues, je crois qu'un cheval l'a guidé ou une licorne, je ne sais plus^^
Demande à la concernée.

Maintenant, stop flood^^]