Ce matin tôt, Lündra s'était rendu à l'adresse qu'on lui avait remise: Les Parfums de l'Infini, Avenue des Boutiques.
La pencarte était un peu moisie et commençait à s'effriter mais elle restait lisible. Sur la porte était gravée une couronne de fleurs, c'était beau.
Lorsqu'elle pénétra à l'intérieur elle commença par ouvrir en grande les fenêtres, car ça sentait le renfermé, et illuminer en même temps la pièce.
La poussière jonchait le sol et des araignées avait élu domicile dans les recoins ténébreux.
Nul n'avait du venir ici depuis un moment mais le lieu n'avait pas perdu son âme.
Des feuilles virevoltaient de çi de là poussées par un vent nouveau qui ranimait la boutique, et que ce soit sur les pots de fleurs, les dalles ou le comptoir, des motifs fleuraux rapellaient l'origine de l'échoppe.
Tandis qu'elle observait tout attentivement, ses yeux se portèrent sur une petite porte située derrière la caisse.
Quand elle la franchit, elle fut émerveillée du scpectacle: une petite cour au milieu même des autres habitations était éclairé par le soleil matinal.
De partout la vie foisonnait, les fougères escaladaient la pierre et l'herbe recouvrait l'espace clos. On aurait dit un jardin secret, tout autour des murs, des rangées de fleurs et d'arbustes divers, certains dans des pots d'autre en pleine nature, prospéraient.
Il y avait des roses de toutes les couleurs et des fleurs qui lui étaient même inconnues.
L'endroit, abritté des rayons ardent du soleil par le feuillage était assez frais et la plénitude gagna la nouvelle fleuriste.
Mais plus qu'aux simples bordures de la cour, c'était au centre même que c'était étendu la végétation et Lündra eut le plus grand mal à s'y frayer un chemin sans ne rien piétinner.
Visiblement l'ancien propriétaire se passionait pour son métier...
C'est bien, au moins j'aurai quelque chose à vendre si un client arrive avant le renflouement de mes stocks.
Dans les heures qui suivirent, l'elfe sylvaine passa un bon coup de balai dans tout le magasin faisant le compte des restaurations qu'il lui faudrait faire et remettant de l'ordre avant de déjeuner dans ce qu'elle appellait maintenant l'arrière boutique.